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La désillusion

- Catégories : Notre histoire

Quand on se lance comme indépendants, on sait qu'on prend un risque. Tout le monde nous le répète : on a beaucoup à perdre !
Mais ce n'est qu'en l'expérimentant qu'on s'aperçoit à quel point c'est réel.
Plus de stabilité d'emploi avec un salaire fixe qui tombe tous les mois, priorité aux frais de personnel, aux factures et charges à payer... pendant de longs mois voire années, il faut se serrer la ceinture !
Plus d'horaires évidemment car, outre les heures d'ouverture où on s'occupe avant tout des clients, il faut aussi gérer les commandes, les livraisons, la paperasse administrative, la comptabilité.
Plus le temps pour la vie sociale, les sorties entre amis se font rares.
Le seul temps libre qu'on essaye de s'octroyer, c'est pour le passer avec nos enfants qui sont encore tout petits.

Et puis bien sûr, la dure réalité du lancement d'une activité nous frappe de plein fouet!
Comment se faire connaître dans une grande ville noyée par l'offre commerciale ? A l'époque, les réseaux sociaux n'en sont qu'à leurs débuts, donc on tente les publicités classiques : les journaux, la radio, les toutes-boites et même la pub sur écran géant. Un véritable gouffre financier dans lequel on a bien failli se noyer!
Notre seule solution était d'être patients et de compter sur le bouche-à-oreille.
Premier espoir de l'année : les fêtes de fin d'année, censées nous permettre de combler les manques. C'était sans compter sur la météo de décembre 2010 avec une neige incessante et des routes impraticables.
On a quand même continué à s'accrocher en essayant de se démarquer et en cherchant à surprendre toujours plus. On a tenu bon le plus longtemps possible.
Mais après presque 3 ans et malgré une clientèle qui commençait à se fidéliser, il a fallu se rendre à l'évidence : il nous devenait difficile de continuer à assumer de telles charges, en particulier le loyer. La fin était proche.

Pourtant, nous avions encore envie de croire en notre rêve, mais peut-être fallait-il le recommencer autrement ou alors ailleurs ? Mais avions-nous encore assez de courage pour ça? ou de folie?

    

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